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Zéro Artificialisation Nette

 

La loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets – dite loi « Climat et Résilience », aborde de nombreux sujets : la consommation et l’alimentation, le travail et les déplacements, le logement et la protection juridique de l’environnement.

Un volet assez conséquent de cette loi, articles 191 à 226, concerne l’urbanisme et notamment le principe d’atteindre la neutralité en matière d’artificialisation des sols au niveau national en 2050, notion dénommée «zéro artificialisation nette» (ZAN).

 

L'artificialisation, c'est quoi ?

 

Artificialiser, c'est transformer un sol naturel, agricole ou forestier par un aménagement pouvant entraîner une imperméabilisation partielle ou totale, dans le but de créer des habitations, commerces, routes, équipements publics, etc.

L’artificialisation des sols est aujourd’hui l’une des premières causes du changement climatique, du dérèglement du cycle de l’eau et de l’érosion de la biodiversité.

 
 

L'objectif de Zéro Artificialisation Nette 

 

"Zéro artificialisation nette" (ZAN) est un objectif fixé pour 2050. Il demande aux territoires, Communes, Départements, Régions de réduire de 50 % le rythme d’artificialisation et de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers d’ici à 2030 par rapport à la consommation mesurée entre 2011 et 2020.

 

Concrètement, il s'agit de :

  • Réduire l'artificialisation dans les nouveaux projets (agricoles, espaces naturels...) ;
  • Compenser celle générée par les logements, zones d’activités, voies de transport, etc. ;
  • Favoriser la renaturation de milieux artificiels ou dégradés par d’anciennes activités humaines ;
  • Renaturer ou remettre en culture des surfaces aujourd’hui artificialisées ou en friche.
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    Les collectivités territoriales sont au cœur de ce dispositif. Chaque Région doit fixer, dans ses documents de planification, notamment le SRADDET*, ses propres objectifs de réduction d’artificialisation, avant que ceux-ci ne soient déclinés à l’échelle intercommunale et communale.

    Pour comptabiliser les espaces artificialisés et ainsi en déduire notre objectif, la région Normandie a choisi comme référentiel la Cartographie de la Consommation Foncière (CCF) forgée par l’Etablissement Foncier Public de Normandie (EPFN), consultable à cette adresse.

     

    Pour notre intercommunalité, le référentiel CCF indique une consommation foncière de 327,73 Ha pour la période 2011 à 2020, nous obligeant à limiter l’artificialisation de nouveaux espaces à 130,09 Ha d’ici 2030 (ce calcul prend en compte une enveloppe de 15% pour les projets d’ampleurs régionaux tels que les lycées).

     

    La déclinaison de la trajectoire dans les documents de planification et d’urbanisme

     

    Le Schéma de Cohérence Territorial (SCoT), en cours de révision, et le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUi) sont les documents qui permettront à la Communauté de Communes Inter Caux Vexin d’effectuer la répartition de ces hectares entre les 64 communes du territoire, selon des modalités qui sont actuellement en train d’être fixées. Le SCoT en déclinera les grandes lignes et les PLUi 51 (en cours d’élaboration) et PLUi 13 en fixeront les contours au niveau des communes.

     

    Pour plus d’informations sur le SCoT, vous pouvez consulter :

  • Le diagnostic territorial
  • La page dédiée.
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    * SRADDET : Schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires